Les Acouphènes

Comment se sortir des acouphènes ?

Depuis plus de 10 ans  j’accompagne des personnes atteints d’acouphène. j’ai pu prendre conscience de  leur souffrance. Je les ai écouté  pour mieux comprendre leur quotidien afin de proposer des techniques de sophrologie adaptées ainsi que la pratique de la méditation de pleine conscience pour retrouver un équilibre de détente, de confiance en soi propice alors  à mettre en place des techniques  de mise à  distance des acouphènes.

Pour mieux répondre aux problématiques des personnes  acouphèniques je me suis formée auprès du pôle Sophrologie et Acouphènes avec Patricia GREVIN qui a dirigé en 2020 une étude pour évaluer la prise en charge des acouphènes subjectifs avec son protocole de 6 à 8 séances.

J’ai assisté à plusieurs Congrès de l’AFREPA et  j’ai adhérée à France Acouphènes. Tout cela m’a permis d’être informée des recherches scientifiques, ainsi que des  différentes thérapies possibles.

 France acouphènes indique qu’il y a deux  façons de se sentir guéri de ses acouphènes : 

– Ne plus entendre l’acouphène : Silence ! , C’est possible mais c’est rare ou inconstant et cela demande d’être bien accompagné sur les diverses thérapeutiques

– Ne plus être gêné par l’acouphène :  c’est l’Habituation ! (voir définition ci après) C’est la plus fréquente, fini la souffrance et l’épuisement.

Breathe fresh air in nature.

C’est quoi les acouphènes ?

Voici la définition donnée par France acouphènes:

« Un acouphène désigne des bruits entendus de manière continue ou intermittente « dans l’oreille » ou « dans la tête » sans sources sonores dans l’environnement. Ce phénomène commun affecte environ 15 % de la population à un moment ou à un autre de la vie.

Il existe des acouphènes objectifs en relation avec une maladie de l’oreille moyenne (1 % des cas) et les acouphènes subjectifs qui représentent la majorité des cas. Dans 95 % des cas, les acouphènes n’ont aucune gravité. Les origines des acouphènes sont variées, mais elles sont le plus souvent liées à une perte auditive apparue suite à un traumatisme auditif ou à l’usure de l’oreille liée à l’âge. Elles peuvent s’accompagner d’une intolérance aux bruits (hyperacousie), dans 44 % des cas . »

La JNA ( journée nationale de l’audition ajoute que 95 % des acouphènes font partie des acouphènes dits subjectifs décrits le plus souvent comme des sons aigus et permanents. 80 % de ce type d’acouphènes sont associés à des atteintes de l’oreille interne. Ces atteintes surviennent, entre autre, suite à un traumatisme sonore aigu, prise de médicaments ototoxiques, choc émotionnel….

Au bout d’un certain temps l’acouphène ne vient plus forcément de l’oreille et sa perception peut être exagérée par le cerveau.

Définition de l’habituation donnée par France acouphènes:

 » C’est lorsque le bruit interne perdant progressivement sa signification menaçante, les réponses physiologiques qu’il entraîne, propres aux stimuli stressants, vont progressivement diminuer pour finalement disparaître. Ainsi, le système nerveux pourra mettre en place un filtre qui maintiendra l’acouphène au niveau inconscient et permettra qu’il soit ignoré par le sujet dans la grande majorité des circonstances »  

Pour parler simplement et donner une comparaison :  l’acouphène sera comme le bruit du réfrigérateur dans la cuisine que l’on n’entend plus ou seulement de temps en temps quand on y prête attention !

Stress et  acouphènes :

Le relations entre stress et acouphènes sont complexes, dans pratiquement tous les cas il y a un lien entre les deux. 

Soit les acouphènes sont ressentis comme des « stresseurs » ce qui est  se comprend aisément quand ils arrivent brutalement, chamboulant tout avec l’incertitude de les voir partir. Soit pour environ 50 % des cas les acouphènes correspondent à une conséquence du stress, pour un stress qui a pu se manifester dans une période jusqu’à  6 mois avant leur apparition ( traumatisme physique ou psychologique)

Plusieurs études( cf livre France Acouphènes) se sont penchées sur le fait que certains patients géraient sans difficulté leur acouphène tandis que d’autres non. Ces études ont permis d’observer que les sujets traités  pour des acouphènes ne sont pas en majorité dépressifs mais montrent un niveau d’anxiété avéré   et que pour ces patients anxieux selon la sévérité de l’acouphène alors les signes de dépression augmentaient.    

D’autre part la façon dont le cerveau ( cortex cérébral, système limbique, amygdale) et le système nerveux autonome (SNA) traitent l »acouphène  renforce le stress (cf schéma de Jastreboff 1993 ci dessous): plus l’acouphène  est perçu comme un danger, une menace, plus la réaction va être forte :  l’amygdale va en premier réagir avant même le cortex cérébral, prévenir le système limbique et le SNA ce qui va donner de fortes  émotions et  des réactions végétatives comme palpitations, sueur, accélération du rythme cardiaque, mauvais sommeil. Puis  le cortex cérébral va créer des pensées négatives sur ce danger et donner lieu aussi à des comportements d’évitement et de repli pour limiter le danger comme s’isoler, ne plus sortir de chez soi. 

   

Douleur et acouphènes :

Les ORL considèrent les acouphènes comme un symptôme de douleur chronique, il y a effectivement une analogie dans le sens où les acouphènes  résulte aux aussi d’une lésion plus ou moins avérée, qu’ils ne sont pas facilement quantifiables et qu’ils peuvent devenir chroniques. On retrouve alors les mêmes phénomènes que ceux cités pour le stress: la douleur comme l’acouphène peuvent être perçus comme des dangers et engendrer une réaction comme indiquée dans le schéma.

Les techniques qui aident à gérer les acouphènes

Il n’y existe pas qu’un seul Protocole pour soulager les acouphènes. J’observe avec du recul qu’il est  important d’évaluer tous les facteurs qui entrent en jeu dans la perception de l’acouphène et dans la forte gêne ou pas qu’il engendre pour adapter au mieux les séances; mais il faut compter environ 5 Séances pour agir efficacement. 

Pour cela la première séance est importante pour écouter attentivement l' »histoire » de chaque personne.

Les séances permettent d’agir sur tous les points abordés : la gestion de la douleur, du stress, la mise à distance de l’acouphène, la diminution de l’anxiété.

Voici les principaux exercices:

 Les Relaxations dynamiques sont très douces, elles sont recommandées pour prendre conscience  de ses capacités physiques afin de savoir alterner les périodes de repos et de mouvements et d’apprendre à sentir venir plus vite la crise de stress. En se concentrant sur un mouvement elles permettent de détendre l’esprit, de lâcher prise et de focaliser l’attention sur autre chose.

Les Exercices de relaxation et de respiration permettent d’améliorer les réactions d’angoisse, de libérer les tensions musculaires et de faciliter l’endormissement du soir ou dans la nuit lors des réveils nocturnes dus à l’acouphène. Ils renforcent  l’ancrage, apprennent à faire des mini pauses, à retrouver du calme aisément.

les Techniques de visualisation sont mises en œuvre apprendre à positiver, à créer un des ressources psychologiques  à et à retrouver le goût à imaginer des projets réalisables pour arriver à l’habituation. Elles augment les sensorialités et les émotions positives  au travers d’expériences agréables. Elles renforcent la confiance en soi.

La Technique de substitution sensorielle  ne  va  pas forcément remplacer le son de l’acouphène , mais elle va ouvrir à d’autres sons plus positifs et le recouvrir.

Les Techniques de méditation de pleine conscience permettent d’apprendre à repérer l’anxiété: les émotions et les pensées négatives automatiques attachées à l’acouphène, à  accepter de les investiguer plutôt que de vouloir les combattre ( qui augmente les réactions au stress)

Lake sunset

La gestion du stress et des émotions

 

La méditation et les troubles du sommeil

 

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.